Mes copines et mode d'emploi..

Haaaa mes copines … Je crois que ma vie se résume à ma famille, mes copines et mes valises ! J'ai des copines aux 4 coins de la terre. Je sais … La terre est ronde donc pas de coins.. mais elles sont là, témoin de mon passage dans ces coins du monde. Elles sont une trace de mon enfance, les rigolades de mon adolescence, les découvertes de jeunesse, les bons plans de mamans, mon quotidien des expatriations, des souvenirs de chaque villes. Bref mes copines illustrent chaque étape de ma vie ! Certaines disparaissent et la page se tourne, d'autres sont toujours dans la locomotive de ma vie et font parties intégrantes de mon histoire.

Copines je vous trace ! Les réseaux sociaux et les messages sont les liens qui nous unissent au fil du temps. Les enfants grandissent et nous font prendre des rides... Pfff ces mômes qui deviennent grands! Maintenant quand j'y pense, vous êtes homnis présentes dans ma vie. Je partage avec vous, mes copines, des instants uniques. Actuellement, nos moments à deux ou en groupe, nos confidences et nos expériences sont des sources d'enrichissements mais me laisseront de jolies souvenirs plus tard…

Même si le silence est d'or pour certaines de mes copines, il est pesant pour ma part. L'éternelle bavarde rage des échanges peu éloquents, de ces banalités qui ponctuent notre actualité et ces proverbes qui remplacent nos partages. Alors je dois me résoudre d' accepter que peu à peu certaines de mes copines deviennent des étrangères et qu'un jour ce ne soit plus que des proverbes qui remplacent nos mots.

Mais, mes copines, je garde en mémoire le souvenir de nos rires, nos discussions, nos petites histoires du moment, des confidences, des situations cocasses et anecdotes...


Ohhh mes copines je vous aime même si la pudeur est de mise.

Naïve souvent, maladroite parfois, mais à votre écoute si le cœur vous en dit, je reste attentive à vous. L'art d'être entière est aussi une contrainte et devient la défaut de la qualité. Ronchonner, rancunière susceptible, vrai ! Je plaise coupable ! Tant pis. Trop vieille pour changer!!! Va falloir m'accepter…


Mes copines, vous êtes la ligne de mon existence.

Parfois la vie nous a joué de vilains tours avec son lot de tristesse... Le manège tourne, tourne et passe… Sachez qu'il n y a pas que la famille et les intimes qui s' inquiètent pour vous. Plus de nouvelles, plus de signes ? Alors je m inquiète et je m'interroge mais respecte votre éloignement. Nos relations sont essentielles et je garde de vous un peu de nous, de moi, de nostalgie lorsque la vie nous sépare.

Mes copines? Toujours à m'encourager dans mes projets, à me consoler lors de mes épreuves,  positives quand j'ai besoin d'elles. Alors merci à vous de m'accompagner et d'être encore présentes dans ma vie.


(Un grand merci à ces illustratrices du web et leur beau travail !)
Laure.

Organisation Organisation !!!

On a enfin le top départ ... Mais toujours pas de visas ni passeports ... Restons optimisme puisqu'on ne part que la semaine prochaine. On va espérer les réceptionner  avant le weekend et le pont du 1er novembre.. étant donné qu'on part le 2... On garde espoir, nos billets d'avion et l'hôtel ont été réservé qu'en début de cette semaine. No stress... no stress

Sinon ce n'est pas grave pour nous, on ne partira plus.

J'avance quand même pour finaliser les bagages. Les effets personnels sont partis depuis 3 jours avant et ça ne fera que 3 mois qu'ils encombrent la maison...  Ça m'énerrrrve .... 

En attendant, on s'agite dans la maison...

La veille du départ, on boucle les valises avec nos visas en poche depuis samedi seulement. Mais comme on semble pas suffisamment en stress, une dernière  frayeur... Heureusement que mon épouxxxx a eu la brillante idée d'effectuer la réservation des places pour l'embarquement auprès d'Air France. On découvre avec stupeur que mon dernier, âgé alors de 10 ans, est affecté seul sur le vol national suivant au nôtre. Sueur froide... et il est 22h30! La veille du départ ! Heureusement que l'hôtesse au téléphone a réussi à nous dépêtrer de ce sac de nœuds et lui a trouvé une place dans le même avion que nous. Oufff

Voilà on va se coucher. Il est 1 h du matin et le réveil sonne à 5h30 pour une longue journée de voyage. Je suis fatiguée ...

Le départ.

C'est le stress, on part cette semaine. Mince le temps est passé trop vite. Forcément, on a toujours oublié de faire ou d'acheter des choses alors la liste s'allonge de minute en minute. On court faire les dernières courses, et tout nous fait envie ! La liste, vite la liste , on se concentre sur la liste !!! Raisonnable ? De toute façon, les valises nous rappelleront à l’ordre. Seulement 23kg et non 32 !!! On achèterait tout, par crainte de manquer ??? Mais de manquer de quoi, on ne sait même pas ce qu'on va trouver là-bas!!!! L'aveeeenture, c'est l'aventuuuure... en attendant la note s'allonge et le cadi déborde. Le plus drôle est de voir la tête de la caissière. Elle en a des crampes aux doigts la pauvre ! "ben vous, vous êtes une famille nombreuse dites-moi !" De quoi j'me mêle !!! Mais gardons le sens de l'humour : "Non, on part à l’étranger et là on compense le stress par la carte bleue, ça se voit non????" 

On part cette semaine et on n'a pas fini les travaux dans la maison. On laisse tout en plan. C'est l'heure de ranger la maison, rassembler les affaires dispersées dans le jardin et de tout superposer dans le garage. Avec mon mari, on joue au château de cartes mais en version réelle et pas avec des cartes... Quand quelque chose tombe, qu'on se le prend sur la tête ou le pied et je confirme, ce n'est pas du tout une carte !!!! Courage... Tout est rentré dans le sous-sol. 

On part cette semaine et nous reste à rassembler maintenant ce qui traîne dans la maison, et à cinq, on sème bien, troooop bien... alors commence ma manie de faire des tas... des p'tits tas, des p'tits tas, toujours des p'tits tas !!! Reste à me plonger les valises : remplir, plier, caser, remplir jusqu'à la pesée. Et meeeeerde,Trop lourd !!! 2kg de trop, 3 de l'autre. Faut que je trouve où caser le surplus sinon faudra le laisser ici. On a envie d'emmener notre maison avec nous mais raisonnable, on a dit : RAISONNABLE ! Commence  alors le jeu du "Casse tête". Boucler celle-ci, 23kg, ON NE TOUCHE PLUS !

Je ne comprends pas pourquoi les compagnies ne font pas la différence entre une famille qui part en expatriation à celle qui part en vacances une quinzaine de jours!  Ça m'énnnnerve... Fin de journée, on finit comme des p'tis vieux, le dos courbé et cassé de partout, des courbatures aux bras et aux jambes, on n'en peut plus ! Mon liiiiiit...

On part cette semaine et ... Ohhh la semaine se transforme en journée. Je n'ai même plus de temps pour voir une dernière fois mes copines. Quand le téléphone sonne, je coince le combiné dans le cou l'épaule en continuant à m'activer. Surtout ne pas perdre de temps, chaque minute est comptée. Stoooooop j'arrête tout et je respire. 

Demain c'est le départ et on a tout bouclé... Un an va passer et ici, rien ne changera, le temps va se figer et la maison se fermer.  Bouhhhh on part ...

Le retour du stylo !

Nous voici de retour en France, après quelques incertitudes sur un prochain départ en expatriation début septembre, à la rentrée scolaire ? Non plutôt en octobre"! Pas prêt au niveau administratif.  Finalement ce sera bon pour septembre ! Stooooop .... on a tranché dans le vif ! Ce sera en OCTOBRE parce que là  je sature et c'est moi qui ne suis plus prête pour partir ! Tout le monde semble être d'accord et arrange la hiérarchie, permet d'effectuer une passation plus approfondie pour le Liban et un rafistolage de l'épaule au passage ! 

Au final toute la famille est contente de faire un séjour prolongé en France, profiter un peu de notre maison et de retrouver notre vie provinciale. Donc ce sera une petite réinstallation temporaire jusqu'aux vacances de la Toussaint. Oupsss doit-on encore parler  des "vacances de la Toussaint" maintenant ? Je dois dire que je suis complètement larguée...  Complètement Hasbeing !
Fin août, le temps est venue de préparer la rentrée scolaire. No panique ! Avant la dernière semaine d'août, inutile de s’affairer à quoi que ce soit, la France a fermé ses portes !

C'est vrai que notre situation est compliqué. Inscriptions seulement pour 2 mois avec 3 niveaux scolaires différents, soit  3 modes de procédure. On a de la chance car les enfants sont conciliants et acceptent ces imprévus avec philosophie malgré cette année d'examen qui se profile pour mon aîné.

En route avec les dossiers sous les bras, non ce n'est pas à l'école, mais à la mairie "service scolarité" pour une inscription en primaire. Accueil  très sympathique ! Je commence la série de remplissage paperasse,  à écrire cinquante mille fois les mêmes renseignements sur des différentes feuilles, une pour le rectorat, une autre pour truc et une pour bidule bref, on n'arrête pas !  Possible de mettre une feuille carbone ou de faire la photocopie en plusieurs exemplaire ???? N'y pense même pas et remplis les cases !!! Je suis sage et  j'use l'encre du stylo sur ce nombre invraisemblable de formulaires identiques destinés à des différents services.  Les mêmes questions, les mêmes réponses ! L'avantage est qu'à la fin, tu connais tout par cœur !!!! Patience... La procédure suit son cours et l'école me contactera la veille de la rentrée pour me donner les infos. "Coche OK si t'es d'accord !"

Bon, un de fait, on passe au deuxième mais là encore, c'est où l'inscription ?  Non pas à la mairie mais directement au collège. Hop je file directement au secrétariat toujours les dossiers sous le bras, et ..... fermé !  Reprise du travail dans 2 jours... Respire Respire No stress .... Au moins un peu de repos pour ma main et recharge d'encre pour mon stylo ! On recommence et c'est parti pour le remplissage du dossier. Encore 3 tonnes de feuilles qui demandent toujours les mêmes renseignements destinés à toute l'administration du collège.  J'en conclus qu'en France,  on aimmmmmme toujours autant la paperasse. Après avoir passé 2h dans le bureau du secrétariat, en sueur, je finis. Inscription clôturée pour le second. J'en ai des crampes aux doigts, l'écriture dans tous les sens et une légère honte quand la secrétaire tente de relire les lignes, repasse d'un trait rouge en bâton par dessus ! Ce n'est pas grave. .. ce n'est pas grave... du détail, on va y arriver et finaliser qd même.

Maintenant passons à l'aîné !
Mairie ? NON
Lycée ? Naaaaaannnn. ...
Autre procédure d'inscription... Pas de routine par ici !
Pour lui, il faut prendre contact avec le rectorat, scanner le dossier, attendre le mail de confirmation d'orientation et d'affectation vers l'établissement. Dans notre petite ville de province, facile, on n'a qu'un lycée. Mais la procédure, c'est la PROCÉDURE ! Je fais comme on me dit ! Un peu de discipline !!! Une fois le mail reçu, je me rends au secrétariat  du lycée avec le dossier scolaire et je remplis une nouvelle fois, avec le sourire, le même type de formulaire. Grrrrr....

Ce petit séjour m'a permis de me rendre compte que j'étais has beeing niveau procédure et qu'en France il ne faut pas sortir du système. Sinon on perd vite pied ! Eh oui, pour nous, on va directement cocher  "cas particulier" surtout quand on n'a pas d'avis d'imposition.  "Comment ! Vous n'avez pas
avis d'imposition !" Euhhh non désolé !
Nous étions résidents à l'étranger et maintenant  on est de retour. Comment je fais ?" Ils ne savent pas et ne peuvent rien pour nous. Seulement sans ce fichu document administratif, on n'a aucun droit, il est évident que c'est devenu une marque d'identité et de droit. Pour bénéficier des infrastructures de la ville, de la cantine, activités sportives, et autres, il faut absolument l'avis d'imposition pour le calcul de l'indice familial. Nous, on n'a pas alors on fait comment ? Ahhhh c'est une bonne question. Par contre pour payer les impôts fonciers et les autres taxes, ils nous connaissent très bien ! Trop fort ces administrations ! Je suis dépitée.

Je déteste...

Voilà c'est reparti... encore une fois dans les cartons et ce sera l'heure de dire " Bye bye Beyrouth". Nous avons donc passé 2 ans dans le joyeux bazar du Liban pour changer d'univers et adopter une vie à l'africaine, enfin peut-être puisque nous attendons la confirmation d'un départ. En attendant, va quand même falloir que je passe par des étapes que j'avoue détester, un des revers de l'expatriation...

Alors motivation ! Elle est où hein la motivation?!! Elle est où ouhhhh !!! Ben elle n'est pas là, j'en suis sûre. J'ai beau me cacher sous les draps mais je sais que mes ennemies m'attendent avec leurs coffres béantes ouvertes et vides. Je n'ai pas le choix car les malles, elles sont toujours prêtes à se remplir de nos souvenirs. Un, Deux, Trois... Let's go !!!! C'est alors l'histoire de ma vie : ranger, trier et caser ma maison transportable dans des malles toujours trop étroites. Pas de places perdues dans ces boîtes à sardine !

Première étape, vider les armoires. Les affaires sont sorties des placards pour être mis en tas avec la fameuse phrase de "on emmène...", "non on n'emmène pas..."et toujours une hésitation qui vient se glisser! C'est gymnastique à la maison ! Faut enjamber des montagnes devant chaque placard. Ça démoralise mon épouxx ...  qui se lamente lorsqu'il tente de trouver une place sur le canapé sans se blesser par un truc qui traîne, quand il voit l’état de notre chambre et le bazar sur notre lit et surtout réalise ma fatigue, les yeux cernés et les traits tirés lors de cette période de transition.

Dans ce remue-ménage incessant, la vie familiale continue. Bien entendu, je ferai l'impasse sur mon humeur à prendre avec des pincettes, mon manque de patience, l'agacement dès qu'on me fait une réflexion même insignifiante. Danger, je mords ! Mon épouxxx se fait tout petit, les enfants sont rodés à ces périodes et au milieu de cette jungle, on jongle entre devoirs, activités et autres mais... mais, on dit "Adieu la bonne cuisine de maman et bonjours les pizzas". Les livreurs deviennent des potes et reconnaissent le numéro de notre téléphone. Plus de besoin de GPS pour trouver notre adresse à tel point que je me demande s'ils ne campent pas devant notre porte d’entrée. Les enfants commencent avoir des indigestions et ont appris par cœur les brochures des divers menus. "Dis maman, ça fait combien de temps que t'as pas cuisiné ???? Parce que j'en ai marrrre, j'ai des boutons qui me sortent de partout! REGAAARDE ...." Nourriture grasse garantie !!! Je dois dire que c'est vrai, les déménagements nous rendent en plus moches avec de grosses cloques sur le visage et le teint blême ! Euhhh encore 15 petits jours chéri, on tient le choc???"  Et on me dit que les voyage forment la jeunesse, ben on en reparle !!!! Je les déteste !!!!

Deuxième étape, vider l'appartement ! Eh oui... C'est l'heure de faire une petite beauté aux meubles, (je suis jalouse !), dépoussiérer et passer le chiffon magique pour les faire briller. Brizzz... Souriez c'est pour la PHOTO ! Passer mes soirées devant mon ordinateur pour une belle mise en page et diffuser... Et les prix de vente ? Combien ? Pff ces fameux prix, pas assez cher ma fille, trop cher ma p'tite dame ! Grrrr, j'en peux plus, je craaaaaque ! Dire qu'il faudra tout racheter de nouveau lors de la prochaine installation... Aimable, si si, je vous assure ! Même très aimable quand je réponds à toutes les demandes, prends les mesures, négocie avec les futures prétendantes de mes meubles, les charme, pour finir par brader. Dans 15 jours, la famille quitte définitivement le Liban et tout est encore là. Pression, pression et pression !
Pourquoi ? Pourquoi vendre si tard ? Je sais ... l'anticipation n'est pas notre point fort et avec mon épouxxx, on ne peut jamais prévoir ce qu'on fera demain !!! Pas de risque de s'ennuyer avec lui !!!
Bref, vendeuse de meubles, je suis vraiment trop nulle. J'abandonne toute idée de reconversion dans ce domaine. Là encore je déteste !

Reste le dernier point, la fameuse soirée des ADIEUX !!!! La pire de toutes, mon calvaire, mon angoisse, celle que je déteste la plus au monde, cette putain de soirée d'adieux ! Parce que comme t'as pas assez de boulot, de stress, les copines te demandent "alors c'est quand votre soirée de départ?" Il ne te reste plus qu'à organiser pour une bonne cinquantaine de personnes une soirée de compétition. Surtout,ne pas oublier des noms sur la liste car ce petit monde se connait. Tu as toujours quelqu'un qui rencontre quelqu'un qui balance une phrase du genre " aaah naaan, nous ne pouvons pas ce soir-là, on a la soirée de départ des Gauthier" à celle qui forcement n'est pas invitée. Et là, moment de solitude ! "Commmmment vous z'êtes pas invités???" Vite, un coup de fil pour rajouter untel? "Ooooh désolé ! Je t'ai zappé..." Bref, on se retrouve toujours dans des situations compliquées à gérer. Au lieu d'être cinquante, j'ai 20 invités de plus sur ma liste. Ouinnnn je vais les caser où ces gens mouahhhh !!!! Pas au milieu de mon fouillis? Impossible ! Cuisiner ? J'y pense même pas, pas le temps ! Alors trouver un lieu, un traiteur, et signer un beau chèque à tout ce p'tit monde de pro.

Me restera plus qu'à caser le superbe cadeau que nous recevons pour notre départ, surtout pas encombrant LE CADEAU s'il vous plait ! RATE ! Et un carton en plus dans le déménagement !

La soirée? Ah oui, la soirée ! Super sympa de recevoir toutes les personnes qui ont partagé des moments avec nous, la goûte au nez à force de renifler, les yeux rougis par l’émotion et le paquet de mouchoir en guise de pendentif. Je passe ma soirée à pleurer ! L'horreur ! J'ai intérêt d'avoir en plus un maquillage waterproof sinon en prime je ressemble plus à un personnage d'Halloween à la fin de la soirée... Les "au revoir", les embrassades qui durent depuis 3 semaines, les "tu vas nous manquer"... Au s'cours.... Je me noie... Et je déteste !

Et voilà que même mes mômes s'y mettent ! Eux aussi veulent leur journée "d'Adieux" avec leurs copains. Et j'ai 3 mômes !!! C'est la cata, j'applique le self contrôle, la ZEN attitude, le lot de tisanes "keep cool" pour retenir mon émotion. Naaannn... J'veux pas d'AAAADIEUXXX....Z'veux plus pleurer !!!!

Le plus difficile est de savoir qu'il y a des visages, des personnes que j'aime que je ne croiserai plus sur mon chemin, même si le monde de l’expatriation est un petit monde. Peut-être avec beaucoup de chance, nous en rencontrerons au carrefour d'une prochaine expatriation. Mais faut beaucoup de chance... et cette idée d'abandon, je déteste aussi ...

Dans la peau de l'autre

J'ai 54 ans et je suis la maîtresse d'un homme marié. Oui je sais, ce n'est pas vraiment moral  mais tellement excitant. Depuis que j'ai un amant, je rajeunis. Je suis belle, je m'enivre des regards langoureux sur mon passage et des compliments dans le couloir au travail. Parait que je suis élue la plus belle femme du service, la plus élégante. On admire mon regain d'énergie. Je vis à 100 volts !   Je rie, je m'amuse... Mon secret? Un excellent anti-ride!

 
Mon amant sait réveiller tous mes charmes. Séduire et jouer à l'interdit, je n'arrive pas à lui résister. Amoureuse, Je n'ai plus dyeux que pour mon séducteur. Je le vis, je fonds et je sens la fièvre m'envahir. Mon cœur s'emballe et ma raison s'embrouille. Mes émotions  me paniquent, je ne maitrise plus mes sentiments. Je m'endors avec lui. Le désir charnel me fait vibrer. Sans que j'aie l'ombre d'un remords, mon corps réagit à la passion et nos bêtises me font rire aux éclats. C'est facile, je ne pense qu'à lui ! Je ressens la pluie de ces plaisirs insolites.

 

Dès que je le vois, je sens que j'entre dans sa vie. Que voulez vous, rien que sa présence  exerce sur moi la magie de l'amour. Mon smartphone est devenue mon complice. Je ne le quitte plus, le seul à suivre mon adultère, le confident de ma passion secrète. Parfois je culpabilise. Je pense à sa femme et ses enfants. L'angoisse me donne mal au ventre, l'inquiétude me rend fébrile. Je vous jure que j'ai du chagrin et je me demande si cet amour aura un lendemain.

 

Bien-sûr, entre mensonges, je cache mon bonheur. A la maison? Personne. Mes enfants mènent leur vie. Mon mari jongle entre son travail et ses loisirs. J'en viens à me demander si lui aussi n'a pas une vie extra conjugale. Qu'importe, seul mon bonheur est essentiel. Je n'ai plus vraiment toute ma tête. J'attends l'heure de nos moments, notre intimité, nos échanges discrets. J'aime nos conversations où il se confie et me rassure. Je bois ses paroles, rie à son humour.  Sa femme ? Elle ne nous dérange pas non plus. Elle est transparente, moins belle que moi et surtout pas à la hauteur du plaisir de mon hôte! Je ne suis pas jalouse, je sais partager mais j'évite d'y penser, ça me gâche le plaisir.