Une idée ???
En mai, c'est la révolution ! Un brin de muguet à la main, un rayon de soleil, et la foule manifeste dans les rues sous le parfum du lilas. Entre jours fériés et grèves, c'est un mois fleuri très actif. Alors, un conseil, faites la grève, pas la guerre ! De mon côté, j’ai décidé de l’appliquer au sein de mon foyer.
Panique à la maison ! Je sens bien qu'ils s'interrogent sur le "pourquoi maman ne fait rien aujourd'hui". Alors ils s'inquiètent sur ma santé. J'ai le droit à des "Ça n'va pas chérie?" avec des yeux de cocker... Mon état d’âme les laisse perplexe…
- RIEN !
Forcément, cela les interpelle mes estomacs sur pattes.
Puis vient le tour des nains de la maison qui s'impatientent et crient famine :
- Mômaaan, j'ai faiiiiim !!!
Mais le "Ouvre le frigo et mange" stoppe net leur élan.
Nononon, maman ne se lève pas pour faire à manger, aujourd'hui vous faites preuve d'AU-TO-NO-MIE. C'est du libre-service, pas de menu à la carte !!!
Pfff ... Quelle mère indigne que je suis !!!
Mais...
Hummm c'est si bon de rester dans son lit.
Pas même ma copine la machine à linge a réussi à m'influencer. Pourtant j'ai bien failli faiblir devant un :
- Oh mince, faut laver mon pantalon pour demain !
Parfait ! Ça tombe bien, c’est l’occasion d'appliquer ton sens pratique ô féminin.
- Regarde dans le panier, tu trouveras sûrement du linge sale pour tenir compagnie à ton pantalon !
Et là... 5min après... Le fameux piège !
- Chérie ? Je mets la machine à combien ? 30° ou plus ? Et quel programme ?!!
Genre qu'il ne connaît pas cette machine mon surdoué du high-tech ! Attention à la tentation de céder à mon piquet de grève ! Oufff... Piège déjoué ! Évité de justesse !
Comme quoi, l'entrainement était utile et grâce à la maturité de l'âge, à ma longue expérience de la vie à la maison, je ne suis pas tombée dans le panneau !
Le best est le moment du MATCH !
- Oh mince ! Un BUT !
Affolement dans la cuisine... Merde merde merde faut faire la vaisselle, ranger la cuisine et le bazar (pour rester polie) que tout le monde laisse sur place. Ohhh non, vraiment chéri, pas de chance...
- Oh mince ! Qui va lire ma rédaction ??
La rédaction du dimanche soir à corriger ! La course aux fautes ! Des pages et des pages pour finir le week-end ! Ohhh non, vraiment chéri, pas de chance....
- Oh mince ! AU LIT !!!
Les cartables sont à faire; Faut se coucher avant que papa hurle. Chut... arrêter les aiguilles de l'horloge, retirer les piles, retarder l'heure d'aller se coucher ! Ohhh non, vraiment chéris, pas de chance...
Bref, quand maman est en grève c'est panique à bord et les crises d'angoisse. Ils s'agitent, j'entends des cris, des pleurs, les recommandations, des bruits de vaisselle lourdement accentués. Au moins quand maman ne range pas, on s'aperçoit du bazar des autres. Les cartables qui traînent tout le week-end devant la porte d’entrée, des chaussures en vrac au milieu du passage et quelques chaussettes qui bornent le chemin, sans oublier les manteaux qui recouvrent les canapés.
Maman fait la sourde oreille, je reste toujours impassible devant ce remue-ménage familial. Rien ne me dérogera de mon piquet de grève et à ma revendication de vivre mon dimanche les doigts de pied en éventail. Je n’ai pas de soucis, juste que je réclame le droit d'avoir ma journée chômée avec un "laissez-moi tranquille" en version soft !
Cette manifestation d'humeur passagère est à refaire un peu plus souvent. C'est très sympa d'être en grève dans mes conditions. La maison s'agite, de l'animation et du suspens, du grand spectacle ! J'en frissonne de plaisir !!!! On se sent indispensable mais non, je résiste à l’idée d'être indispensable.
bonjour,
RépondreSupprimerje ne sais quel âge vous avez, moi j'ai presque 72ans
C'est en cherchant des illustrations sur le thème "Arrêter les aiguilles" que je suis arriver sur votre site.
J'ai lu, j'ai trouvé amusant le contenu.
Cela m'a fait penser à une chanson, dont voici les paroles:
Arrêtez les aiguilles :
Riches ou pauvres
Quoi qu'on fasse sur la terre
Notre existence est une chose éphémère
Et des pendules, le tic tac incessant
Semble nous dire, tout passe avec le temps
Voici l'enfant qui vient de venir au monde
Sa mère penchée vers sa petit'tête blonde
Vers la pendule, placée près de son lit,
Jette un regard, et soucieuse se dit
Si l'on pouvait arrêter les aiguilles
Au cadran qui marque les heures de la vie
Nos p'tits enfants, si mignons, si gentils
Grandiraient pas pour déserter leur nid
Lorsqu'à vingt ans, un jour ils se marient
Sans un regret, ils partent, ils vous oublient
Et les mamans dont ils brisent l'espoir
Pensent, on voudrait, près d'soi toujours les voir
Rester petits garçons ou petites filles
Si l'on pouvait arrêter les aiguilles
Dans les campagnes ainsi que dans les villes
Règnent le calme, et chacun vit tranquille
Sans se douter qu'un orage gronde au loin
Pour boul'verser la paix du genre humain
Un peu partout, en europe, en afrique,
Les noirs dessous de l'infâme politique
Sèment la guerre, horreur de tous les temps
Que nul ne peut arrêter, et pourtant
Si l'on pouvait arrêter les aiguilles
Au cadran qui marquent les heures de la vie
On n'entendrait plus le tocsin sonner
Pour enlever nos fils à leur foyer
Quand à l'instant où tous les bras travaillent
Quoi de plus triste que l'heure des batailles
Peut-être qu'un jour, retrouvant sa raison,
L'homme maudira la guerre et ses façons
Plus de tueries ni d'hommes qui se fusillent
Si l'on pouvait arrêter les aiguilles
paroles-Berthe_Sylva-Arretez_les_aiguilles-
Merci de l'agréable distraction que cela m'a donné!
Bien à vous!
Merci beaucoup pour votre commentaire ! Ça fait toujours plaisir ! Bravo pour ce poème/chanson qui est vraiment d'actualité. J'adore !!!
SupprimerLaure,
45ans ;-)